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Loi travail: Manuel Valls ne réécrit le texte que dans les marges

Perspective communiste

Après le succès de la manifestation du 9 mars, le gouvernement a été contraint de revoir sa copie. S’il a reculé sur plusieurs dispositions pour se concilier certains syndicats, il n’entend pas retirer son texte comme le lui demandent la CGT, FO, Solidaires, la FSU et la plupart des organisations de jeunesse

Le ton a changé. Mais le fond demeure. Si Manuel Valls a fait le dos rond devant les syndicats réunis hier à l’hôtel Matignon, emballant avec soin les quelques concessions lâchées sous la pression du près d’un demi-million de manifestants exigeant le retrait du projet de loi travail, le 9 mars, le démantèlement de pans entiers du Code du travail reste inscrit noir sur blanc dans le texte.

Le premier ministre appelle à « un nouveau départ » de la loi El Khomri, jurant avoir « entendu (les) interrogations sur certaines dispositions » (sic). Mais si certains reculs sont indéniables – sur le temps de travail des apprentis, le forfait jours dans les PME ou les indemnités prud’homales, par exemple –, le gouvernement s’accroche à la priorité de la négociation d’entreprise sur la loi et la branche, le référendum d’entreprise, ou encore la redéfi nition du licenciement économique, moyennant quelques aménagements.

Avec le saupoudrage de quelques mesures destinées aux jeunes, l’objectif inavoué – et en partie atteint – apparaît ainsi clairement : amadouer une partie des syndicats favorables à une réécriture partielle du projet (CFDT, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Fage) pour tenter d’aff aiblir ceux (CGT, FO, Solidaires, FSU, Unef, UNL, FIDL) qui maintiennent leurs mots d’ordre de mobilisation pour le retrait du texte, après l’entrevue de Matignon. Lire la suite


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